La région de la Haute Guinée est particulièrement vulnérable à l'insécurité alimentaire. Elle fait face à de faibles précipitations par rapport à d'autres régions et est exposée aux désastres naturels. En 2018, les incendies de brousse ont dévasté plus de 60 000 ha, y compris des champs et des habitations. Environ 5 000 ménages ont été affectés. En outre, en raison de l'intensification des effets du changement climatique, qui se traduit par l'ensablement des cours d’eau, les rivières s'assèchent encore plus rapidement. Cette situation a contribué à l’aggravation du niveau d'insécurité alimentaire dans la région depuis 2018 et une réponse urgente s'impose.

Le poisson reste une source importante de protéines animales pour les populations guinéennes, mais la production de la pêche marine et continentale diminue considérablement. Sa contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population pourrait encore baisser dans les prochaines années en raison de la croissance démographique et de la combinaison de plusieurs facteurs environnementaux et humains (ex : multiplication du nombre de ports miniers sur le littoral). De fait, la pisciculture devient une alternative durable (i) pour répondre à la demande de poisson, (ii) pour diversifier les revenus ruraux, (iii) pour autonomiser les femmes et (iv) pour créer des emplois pour les jeunes et les femmes

Le projet vise à promouvoir le développement d'une pisciculture durable en Haute Guinée et vise les résultats suivants : i) Les capacités techniques et opérationnelles de l'Agence nationale de l'aquaculture de la Guinée (ANAG) et ses services déconcentrés sont renforcés afin de fournir un meilleur soutien technique et suivi de la pisciculture en Haute Guinée; ii) 15 sites piscicoles sont développés et empoissonnés et iii) la disponibilité de poisson sur le marché local est amélioré.

Les résultats spécifiques du projet sont :

• Résultat 1 : l 'Agence Nationale de l’Aquaculture de Guinée (ANAG) et ses déconcentrés disposent des capacités techniques et opérationnelles pour fournir un meilleur support technique et le suivi des pisciculteurs,
• Résultat 2 : 15 sites piscicoles (5 par préfecture) sont aménagés et empoissonnés ;
• Résultat 3 :  la disponibilité du poisson sur le marché local est accrue

Cette évaluation intervient dans un contexte de pandémie de COVID- 19 qui a considérablement impacté la mise en œuvre de certaines activités du projet d’Appui au développement de l’Aquaculture en Haute Guinée (PADAHG).